report nouvelObs :
Les organisateurs de cette rave party ont pris les autorités par surprise en installant dans la nuit de vendredi à samedi leurs "sound systems" sur un terrain militaire situé à 25km au nord de Montpellier.
Quelque 3.000 personnes participaient dimanche 29 juillet à une rave-party sauvage sur un terrain militaire à Viols-en-Laval, dans l'arrière pays Montpelliérain.
La préfecture de l'Hérault a déployé d'importants moyens pour assurer la sécurité du Teknival sauvage qui se déroulait de vendredi 27 à dimanche 29 juillet en présence de plusieurs milliers de "teufeurs" sur un terrain militaire situé à 25km au nord de Montpellier.
Les organisateurs de cette rave party ont pris les autorités par surprise en installant dans la nuit de vendredi à samedi leurs "sound systems" sur ce terrain proche du village de Viols-en-Laval, attirant un grand nombre de "teufeurs".
6.000 jeunes au milieu de la nuit
Au plus fort de la manifestation, au milieu de la nuit de samedi à dimanche, quelque 6.000 jeunes, venues essentiellement du Gard et de l'Hérault, participaient à ce Teknival improvisé. Cette foule était encadrée par un important dispositif de sécurité fort d'une centaine de personnes: une cinquantaine de pompiers et autant de personnels associatifs (Croix-Rouge et autres associations de protection civile).
"Il s'agit d'une manifestation non déclarée, parfaitement illégale. On se trouve devant le fait accompli", a déclaré dimanche matin à l'Associated Press Jean-Pierre Condemine, secrétaire général de la préfecture.
"Le parti qui a été pris a été d'assurer la protection de ces jeunes et de la population environnante, avec une procédure classique de secours aux victimes mais aussi la mise en place immédiate d'un dispositif lourd de lutte contre les feux de forêt", a ajouté le responsable préfectoral.
Risque d’incendies
Le lieu choisi par les organisateurs pour ce Teknival sauvage - le site de Cambous, une zone de garrigues de neuf hectares au pied du Pic Saint-Loup - est en effet propice aux départs de feu, en raison de la sécheresse estivale et de la présence d'un vent soutenu. Outre les 50 soldats du feu et les quatre camions anti-incendie déployés, un détachement d'une trentaine de pompiers de la sécurité civile, venu de Brignoles (Var), est intervenu dans la journée de samedi pour répandre un produit retardant et créer des bandes coupe-feu.
Par ailleurs, un poste médical avancé a été installé sur le terrain pour assurer la sécurité sanitaire des participants.
"Cette implantation s'est faite de façon sauvage. Mais, comment voulez-vous faire? On ne peut pas évacuer ces personnes de force. Donc, on a préféré mettre en place un dispositif d'accompagnement pour assurer la sécurité sanitaire, la sécurité contre les feux de forêt", a confirmé le préfet de l'Hérault Cyrille Schott, interrogé sur France Info.
"On reste sur le qui-vive"
Les autorités ont décidé de maintenir un PC actif en préfecture jusque la fin de la manifestation prévue dimanche soir au plus tard. "On reste sur le qui-vive", soulignait M. Condemine.
En raison de l'illégalité de la manifestation, le procureur de la République a été saisi et décidera des éventuelles suites judiciaires à donner à ce Teknival sauvage.